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Aviculture : la transformation des poulets et des œufs, le nouveau défi de l’interprofession avicole

Aviculture : la transformation des poulets et des œufs, le nouveau défi de l’interprofession avicole

Paru le mercredi, 24 avril 2024 03:32

L'Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) assure que la transformation des poulets et des œufs de table va cristalliser les discussions pendant la cinquième édition du Salon avicole international de Yaoundé (SAVI), qui s’ouvre ce 23 avril à Yaoundé. Le thème de ce salon est d’ailleurs « Aviculture camerounaise, cap sur la transformation ». « Compte tenu du niveau atteint par le secteur avicole, nous avons pensé qu’il fallait mettre l’accent sur la transformation », a expliqué François Djonou, le président de l’Ipavic, au micro du Poste national de la CRTV.

Ce dernier fait sans doute allusion au défi de la production réalisé par les producteurs locaux. En l’absence de données récentes, l’Ipavic se contente de louer les progrès des producteurs camerounais. Entre 2003 et 2014, le Cameroun est passé de 13,5 millions de poulets produits sur une année à près de 75 millions. Une tendance haussière qui se poursuit, malgré l’arrêt d’activité imposé par la crise sanitaire de la Covid-19. De même, le Cameroun produit en ce moment plus de la moitié des œufs de table consommés dans la zone des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Pour l’Ipavic, la suite c’est bien la transformation.

Mais à la réalité, l’ambition de migrer vers la transformation n’est pas nouveau. L’Ipavic y pensait déjà en 2014 au moment de lancer la première édition du SAVI. « Nous sommes confrontés au problème de commercialisation des poulets sur pied, qui constitue un frein au développement de la filière. Nous devons passer à la phase de la transformation », faisait alors savoir Jean-Paul Fouda Ottou, le secrétaire permanent de l’époque.

Import-substitution

Il a donc fallu attendre dix ans pour que l’Ipavic revienne à la charge en admettant que la transformation est devenue urgente. Ce qui a changé entre 2014 et maintenant, c’est sans doute la mise en route de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) qui promeut la politique de l’import-substitution.

Comme le prévoyait déjà son devancier en 2014, François Djonou est convaincu que la première étape de cette transformation est la création des chaînes d’abattage où les poulets vont être en plus plumés et dépecer pour que la viande soit vendue en kilogramme. « Chaque ménagère pourra trouver la quantité qui correspond à sa bourse », explique François Djonou.

Maintenant, il est question de trouver les fonds pour construire ces chaînes d’abattage. Des pistes de solution sont attendues au SAVI, où des experts vont exposer. Il faudra aussi trouver le moyen de densifier la transformation des œufs de table, notamment en mayonnaise.

En rappel, l’Ipavic poursuit l’objectif de promouvoir l'industrie avicole camerounaise et de réduire la dépendance du pays aux importations. Pour permettre aux professionnels du secteur de se rencontrer et de discuter, l’Ipavic organise le SAVI tous les deux ans.

Michel Ange Nga

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